Tableau de manoeuvre du Clemenceau
Toulon
Tableau de manœuvre de la machine à vapeur avant du porte-avions Clemenceau (1961-1997)
Chantiers de l’Atlantique, Saint-Nazaire
Vers 1960
Acier, verre et laiton
Le Clemenceau est le second porte-avions construit en France, après le Béarn. Il était équipé de ce tableau de manœuvre.
Le tableau
Le porte-avions Clemenceau était doté d’un tableau de manœuvre de machine qui commandait un système de propulsion composé de six chaudières, quatre turbines à vapeur et deux hélices. La vapeur produite à partir de fuel alimentait les turbines ou « groupes turbo-réducteurs ». Ceux-ci actionnaient ensuite deux systèmes d’entraînement appelés « lignes d’arbres », mettant en mouvement les hélices du bâtiment. Sur le tableau de commande, un grand volant de manœuvre servait à agir sur la vitesse en réglant l’admission de vapeur aux turbines. Les nombreux cadrans, les différents compteurs et les appareils de réglage permettaient quant à eux de contrôler les générateurs de vapeur et les turbines. Des appareils de transmission d’ordre permettaient aux mécaniciens de modifier l’allure du bateau, selon les instructions transmises par la passerelle.
Le travail des mécaniciens était rendu pénible par la forte chaleur qui régnait dans les salles des machines, et plus encore lors des navigations sous des climats chauds : la température pouvait alors atteindre les 45 degrés !
Le Clemenceau a été le dernier bâtiment de la Marine nationale à être équipé d’un tel tableau de commande : de nos jours, tous ces équipements sont informatisés. Avec Toulon comme port d’attache, ce géant des mers a navigué sur tous les océans et accompli l’équivalent de dix-huit fois le tour du globe entre 1961 et 1997, date de son désarmement.
- 21 décembre 1957 Lancement du Clemenceau à l’arsenal de Brest
- 22 novembre 1961 Admission au service actif du Clemenceau
- 1er octobre 1997 Désarmement du Clemenceau
- 14 avril 2003 le Clemenceau est vendu pour être démantelé