Le droguier de l’École de médecine navale
Rochefort - Ancienne école de médecine navale
Il est composé de plusieurs centaines d’échantillons végétaux et minéraux conservés pour leurs propriétés médicinales.
Témoin de l’intérêt de l’École de médecine navale pour la pharmacie, le droguier rassemble l’ensemble des médicaments ou « drogues » dont se sert le pharmacien du port.
L’intérêt de l’École de médecine navale pour la pharmacie et la botanique
L’intérêt de l’École de médecine navale pour la pharmacie se traduit particulièrement par la présence d’un droguier général, qui comporte plusieurs centaines d’échantillons végétaux et minéraux conservés pour leurs propriétés médicinales. En plus de compter des échantillons de plantes locales, les deux armoires qui le composent présentent aussi des végétaux rapportés par les chirurgiens embarqués à l’issue de leurs voyages autour du monde.
Un premier jardin des plantes médicinales
En 1697, 25 ans avant la fondation de l’École de médecine navale, un jardin des plantes médicinales est créé à l’hôpital Charente, à l’initiative de l’intendant de la Marine Michel Bégon (1638-1710). Ce jardin, confié au médecin du port de Rochefort, Antoine Gallot (1656-1712), permet alors de collecter divers spécimens provenant de la flore locale ou rapportés par les expéditions maritimes. Les végétaux sont utilisés pour la confection de préparations pharmaceutiques, pour les patients de l’hôpital Charente. Si le jardin ne survit pas à la disparition de Bégon en 1710, un nouveau jardin botanique est inauguré en 1741.
Un nouveau jardin botanique pour Rochefort
À la suite de Brest et de Toulon, Rochefort se dote d’un nouveau jardin botanique en 1741. En effet, depuis le début du 18e siècle, l’arsenal est l’un des ports d’arrivée de plantes exotiques, en provenance notamment des colonies d’Amérique. Ce nouveau lieu au cœur de l’arsenal, géré par l’École de médecine navale, joue un rôle primordial dans la formation des élèves en botanique et pharmacie. Gaspard Cochon-Dupuy (1710-1788), deuxième directeur de l’école, initie une première classification des plantes en fonction de leurs vertus médicinales et de leurs usages.
Le droguier de l’École de médecine navale témoigne aujourd’hui du jardin botanique de Rochefort détruit à la fin du 19e siècle. Il rappelle également une fonction particulière des jardins des arsenaux, qui acclimataient des espèces exotiques du monde entier.