Optique de phare

Paris

Barbier, Bénard et Turenne
1894

Verre, bronze, mastic
H. 254 cm, D. 198 cm
19 PA 51 D
Dépôt du Service des phares et balises

Installée en 1894 sur l’un des deux phares d’Hourtin, en Gironde, cette grande optique tournait sur elle-même à grande vitesse sur une cuve de mercure, et produisait un feu dit « éclair ».

L’optique du phare d’Hourtin est mise en place par la société Barbier, Bénard et Turenne, entreprise majeure de la fabrication des phares à la fin du XIXe siècle, qui adapte un modèle de lentille inventé en 1822 par Augustin Fresnel. Composé d’anneaux de verres concentriques, cette invention permit d’alléger le poids des lentilles, de concentrer dans une seule direction les rayons lumineux et donc d’augmenter considérablement la portée des phares.

Haute de plus de 2,5m, l’optique était installée sur une cuve remplie de mercure permettant une rotation très rapide et sans frottements. Alors que les premiers appareils étaient fixes ou variaient de minute en minute, l’optique d’Hourtin émet ainsi des feux « éclairs », brefs et intenses, se répétant sur un intervalle de quelques secondes. Grâce à la grande portée de son signal lumineux, le phare d’Hourtin était ce qu’on appelle un phare de « premier ordre », avec une portée d’environ 60km.

Déclassée en 1955 au moment de l’électrification du phare, l’optique a ensuite rejoint les collections du musée.

Oeuvres phares dans nos musées

Les oeuvres incontournables à voir lors de votre visite au musée national de la marine à Brest, Paris, Port-Louis, Rochefort, Toulon.