En 1785, Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse, quitte Brest avec les frégates l’Astrolabe et la Boussole, pour une expédition autour du monde. Chargé par Louis XVI de compléter les découvertes de James Cook dans le Pacifique, il est alors un officier de Marine et un explorateur reconnu. Ses traces se perdent toutefois en 1788. Près de 40 ans plus tard, et après plusieurs recherches infructueuses, des traces de l’expédition sont finalement identifiées sur les récifs de Vanikoro par Peter Dillon. C’est dans cette zone que les recherches se concentrent pendant les décennies suivantes.

En 1828, dans les mois qui succèdent à la localisation des épaves, le sculpteur François Rude travaille à la réalisation d’un buste en marbre du célèbre navigateur. Formé à Dijon puis à Paris, exilé à Bruxelles, il vient alors de rentrer en France. Il expose à ce moment-là au Salon, et devient l’un des principaux acteurs d’une génération de sculpteurs qui choisissent de se démarquer de l’idéalisme néo-classique.

Le marbre choisi pour la sculpture est alors considéré comme un matériau particulièrement noble, utilisé pour représenter les grands hommes de l’époque. Il n’est toutefois pas exempt de veines, celles que l’on voit sur le drapé, ou de taches naturelles, comme celles présentes sur le visage, que le nettoyage de l’œuvre entrepris lors de la dernière restauration a rendu plus visibles.