Ce type de canot est dit « à redressement ». En cas de chavirage, il se redressait spontanément en cinq secondes environ. Il était insubmersible, car même percée, la coque flottait encore. Enfin, rempli d’eau jusqu’aux bancs, il se vidait en 25-30 secondes grâce à sa vidange automatique.

Caractérisé par ses deux coffres étanches en dos d’âne situés aux extrémités, le Commandant Philippes de Kerhallet, est équipé de deux mats gréés d’un foc et de deux voiles au tiers. Le « patron », responsable de la manœuvre, se tenait à l’arrière, à la barre. Les dix hommes d’équipage, les « nageurs », étaient aux avirons, cinq sur chaque bord. Enfin, le sous-patron ou « brigadier » était posté en vigie à l’avant. Deux équipages armaient le canot, se remplaçant en cas d’urgence.

Ce canot a été en service à la station de Roscoff de 1897 à 1953. Une fois désarmé, il est utilisé à partir de 1961 comme voilier-école dans une école de voile du Finistère sud, puis est abandonné sur une plage proche de Bénodet. Il est redécouvert en 1974 par le docteur Pillet, membre de la SNSM, qui le restaure et le donne au musée national de la Marine en 1976.