Plat aux canards

Port-Louis

Plat ovale en porcelaine de Chine à décor "bleu et blanc" 2de moitié du XVIIIe siècle

Mesures : H. 3 cm, l. 25 cm, L. 34,2 cm

Ce plat en porcelaine a été retrouvé à bord du Griffin un vaisseau anglais qui a fait naufrage en 1761. Sa cargaison était principalement composée de porcelaine de chine.

Decription

Le 31 décembre 1760, le Griffin, vaisseau de la East India Company, compagnie des Indes anglaise, appareille de Canton pour établir un comptoir anglais dans l’ile de de Balambangan, située entre les Philippines et la Malaisie. Le 21 janvier 1761, il heurte un récif et sombre par douze mètres de fond au nord-ouest de l’ile de Basilan, au sud des Philippines.

D‘après son livre de bord, le Griffin transportait essentiellement des épices et du thé. La fouille de l’épave a d’ailleurs permis de retrouver 3 000 caisses de thé et 200 caisses de porcelaine.

Le Plat aux canards, présenté au musée national de la marine, est représentatif de la porcelaine dite « de Compagnie des Indes », de la fin du XVIIIe siècle. Les décors aquatiques limités par une barrière, les oiseaux et les motifs floraux sont autant de thèmes récurrents développés par les potiers chinois et très prisés des occidentaux.

Porcelaine dite « de Compagnie des Indes »,

La porcelaine

La porcelaine, apparue en Chine aux alentours de l’ère chrétienne, est composée pour moitié de kaolin, argile qui reste blanche après la cuisson. Supportant une très haute température, cette matière arrive à l’étape de la vitrification, ce qui lui procure un aspect translucide.

Peu à peu, les artisans développent une large gamme de couleurs grâce à l’utilisation d’oxydes de fer.

La production de porcelaine se développe à Jingdezhen, au sud de la Chine, qui devient capitale de la porcelaine sous les Ming (1368-1644), le kaolin étant exploité à proximité. Sur ce support blanc, on applique au pinceau un décor « bleu et blanc ». Réalisé à l’oxyde de cobalt, le dessin, enduit d’une couverte inaltérable, vire au bleu pendant la cuisson.

L’exportation vers l’Europe entraine aux XVIIe et XVIIIe siècles production massive et standardisation et, à partir de la Renaissance, les céramistes européens tentent d’imiter la porcelaine chinoise. Mais en l’absence de kaolin, ils se contentent d’élaborer une matière d’apparence similaire, la porcelaine tendre.

Oeuvres phares dans nos musées

Les oeuvres incontournables à voir lors de votre visite au musée national de la marine à Brest, Port-Louis, Rochefort, Toulon, et prochainement à Paris.